À la découverte du jardin médicinal de Catherine – Visites de la Passion à St. Paul en Forêt

Hier, dans le cadre des Visites de la Passion organisées par l’Office de Tourisme du Pays de Fayence, j’ai eu le privilège de visiter La Salamandre à St. Paul en Forêt. Véritable sanctuaire végétal, ce magnifique jardin abrite une impressionnante collection de plantes aromatiques, médicinales, comestibles — et parfois toxiques — que Catherine Stragier cultive avec passion, savoir-faire et bienveillance.

Un jardin de santé et de savoirs

Catherine nous a guidés à travers un parcours sensoriel et instructif, où chaque plante a une histoire, un usage, et parfois… un avertissement.

L’arbousier, par exemple, offre des fruits délicieux et bénéfiques pour la santé, mais à consommer avec modération : pas plus de 10 à 20 par jour sous peine de troubles digestifs.

L’abutilon, délicate fleur rouge, est non seulement comestible mais aussi sucrée grâce à son nectar.

L’hibiscus, plante majestueuse, impressionne par sa hauteur et ses propriétés antioxydantes.

La sauge sclarée, riche en phyto-œstrogènes, est précieuse pour l’équilibre hormonal des femmes.

Des remèdes simples et naturels

Le jardin de Catherine, c’est aussi une pharmacie à ciel ouvert :

• Le plantain, antihistaminique naturel, soulage les piqûres d’orties et se boit en tisane.

• La violette, émolliente et antitussive, se consomme en feuilles ou en fleurs.

• La consoude, bien connue pour “souder” les tissus, s’utilise en cataplasmes pour les fractures mais avec grande précaution : ses toxines peuvent traverser la peau. Usage très limité.

• La bourrache, superbe fleur bleue, possède également des propriétés médicinales, bien que ses alcaloïdes soient potentiel-lement toxiques à haute dose. Catherine recommande un usage culinaire occasionnel : pas plus de deux fois par an en beignet !

Le jardin comestible et la beauté utile

Certaines fleurs allient l’utile à l’agréable :

• Les hémérocalles, magnifiques et comestibles, ajoutent couleur et goût auxsalades.

• La capucine, en plus de repousser les pucerons, est une fleur au goût poivré.

• Le coquelicot, transformé en sirop presque noir, est un délice pour les papilles autant qu’un remède contre la toux.

Et les prétendues mauvaises herbes ?

Chez Catherine, rien n’est inutile : même les “mauvaises herbes” comme le chiendent ou le plantain ont des vertus médicinales. Le trèfle, en revanche, révèle une toxicité surprenante : inoffensif pour les femmes, mais potentiellement néfaste pour les hommes à haute dose.

De la tradition à la transformation

Catherine nous a également livré quelques secrets de transformation des plantes :

• Le calendula (souci) entre dans la fabrication de macérât huileux solaires.

• La lavande éloigne les tiques, tout comme l’huile essentielle de tea tree (à appliquer uniquement quand la tique est tombée).

Enfin, un clin d’œil à la rose centifolia, emblème de Grasse, que Catherine bouture à la fin de l’été. Et à la verveine d’Argentine, une variété locale qui pousse dans le Gard et dont l’arôme rappelle celui du chewing-gum.

Un moment de transmission et de contemplation

Cette visite a été bien plus qu’une promenade botanique : c’était une immersion dans le monde végétal, un hommage à la nature et à ses bienfaits. Un grand merci à Catherine Stragier pour sa générosité, son érudition et son amour des plantes, et à l’Office de Tourisme pour cette initiative inspirante.

– Plume Nomade